L’ONG Voix de femmes a rencontré les journalistes, le vendredi 29 décembre 2023 à Ouagadougou en vue de présenter non seulement des récits sur le changement climatique mais aussi solliciter leur accompagnement pour la diffusion de ces récits dans les médias.
Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme African activists for climate justice ou Militants africains pour la justice climatique (AACJ), l’ONG Voix de femmes a réalisé des productions vidéo et audio qui relatent les vécus des populations face aux changements climatiques.
Les récits ont été présentés aux journalistes le vendredi 29 décembre 2023 à Ouagadougou, lors d’un déjeuner de presse.
Il s’est agi pour l’ONG de recueillir les observations des hommes et femmes des médias afin de les améliorer mais aussi de solliciter leur accompagnement pour les diffuser sur les médias. Les récits concernent notamment les inondations, l’ensablement et l’appropriation foncière.
La coordonnatrice du programme AACJ, Oureratou Kambou/Ouédraogo a rappelé que le l’initiative est mise en œuvre dans huit pays africains dont le Burkina Faso par un consortium de cinq organisations dans chaque pays.
« Quand on parle de justice climatique, c’est qu’il y a une injustice quelque part. Nous vivons actuellement une crise climatique due aux gaz à effet de serre. L’Afrique contribue, à cet effet, pour moins de 4% alors qu’elle est le continent qui subit plus les effets adverses du dérèglement climatique », a fait savoir Mme Kambou.
En plus de vivre les conséquences des changements climatiques, les Africains ne sont pas préparés à vivre le problème. Pour elle, une justice climatique pour le Burina Faso sera d’amener les populations à comprendre la crise, les causes et renforcer les moyens d’existence des communautés.
« Nous militons généralement pour l’adaptation et à la COP28, nous avons appelé à doubler les financements à ce niveau. Nos populations vivent la crise au péril de leur santé et il faut des actions pour renforcer leurs capacités d’adaptation », a expliqué la coordonnatrice du programme AACJ.
Une justice climatique, a-t-elle poursuivi, c’est aussi d’avoir une communauté qui est informée de ce qui se passe, responsable et se mettant au cœur du changement qu’elle veut voir.
« Dans le cadre de ce projet, l’un des objectifs est de voir ce qui est fait, ce que les populations vivent. A travers les récits présentés ce matin, nous avons pu nous apercevoir ce que les populations vivent et les initiatives qu’elles ont pour construire leur résilience au changement climatique », a noté Mme Oureratou Kambou.
Joseph HARO