La Coalition Jam pour la Paix et la Cohésion Sociale a organisé ce samedi 09 janvier 2021 à Dédougou, un forum sur la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso. Cette activité entrant dans le cadre de la caravane de paix initiée par la coalition, a pour but d’asseoir, au tour d’une même table, toutes les filles et les fils du Burkina afin de discuter des problèmes qui minent la paix et la cohésion sociale du pays.
« Rôles et responsabilité des leaders d’opinion dans la quête de la paix et de cohésion sociale », c’est sous ce thème que s’est tenue la caravane de la paix de Dédougou, initiée par la Coalition Jam pour la paix et la cohésion sociale. Cette caravane a réuni ce 9 janvier 2021, plusieurs centaines de participants de toutes confessions religieuses et costumières, les leaders d’opinion dans leurs milieux socio-économiques et professionnels.
Selon le président de la Coalition Jam pour la Paix et la Cohésion Sociale (CJPaCS), El Hadj Moussa Cissé, cette caravane a pour objectif principal de permettre aux leaders d’opinion des différentes communautés des localités en proie à la crise sécuritaire de se rencontrer et de dialoguer pour faire sortir des recommandations fortes et urgentes pour la consolidation de la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso. Il a invité donc l’ensemble des participants de la rencontre de Dédougou à mener des échanges francs et courtois et à surtout être, après ces retrouvailles, de véritables ambassadeurs de la paix et de la cohésion sociale dans leurs différents milieux et vie et de travail.
Des communications, ateliers et plénières, il ressort que les causes du mal vivre ensemble résident dans la non connaissance de soi-même, l’ignorance des valeurs culturelles et l’intolérance religieuse.
Pour l’Abbé Emile Simboro, l’un des communicateurs du jour, l’intolérance religieuse constitue de nos, l’un des obstacles à la paix et la cohésion sociale.
Pour ce faire, l’Imam Djoni Tahouta a donc, dans sa communication invité l’ensemble des Burkinabè à la connaissance de soi, des valeurs culturelles et religieuses et à la tolérance religieuse. Tous les trois communicateurs ont invité la coalition JAM à mener des actions apolitiques et inclusives.
Et à l’Emir de Djibo d’ajouter : « Pour mettre fin aux violences qui mettent en mal la cohésion sociale, la voie des armes n’est pas la solution ; il faut un dialogue ». Il promet donc mener des discussions avec les forces du mal et toutes les composantes de la Nation.
A l’issue des travaux, une déclaration dite de Dédougou a été remise au Haut-Commissaire de la province du Mouhoun représentant le Gouverneur de la région.
Cette déclaration recommande aux populations, aux Burkinabè qui ont pris les armes contre leur propre pays, aux autorités et aux acteurs politiques de toujours privilégier le dialogue dans le traitement de leurs différends, promouvoir la tolérance, le pardon, l’amour et la solidarité entre elles, promouvoir les valeurs de paix et de vivre-ensemble enseignées par nos livres saints et léguées par nos aïeux.
Il est également recommandé d’enseigner les valeurs de paix et de vivre-ensemble aux enfants qui sont l’avenir de la Nation, éviter la stigmatisation, le complexe de supériorité et le repli identitaire, respecter la sacralité de la vie humaine, promouvoir les mécanismes traditionnels de résolution des conflits, initier le dialogue avec les Burkinabè qui ont pris des armes pour quelques raisons que ce soit, afin qu’ils les déposent et reviennent à la maison, relire la loi 034 sur le foncier pour un accès équitable de la terre par tous et le respect des zones de pâturage, éviter la manipulation des populations à des fins politiques, etc.
Du haut de la tribune, le représentant du Gouverneur, du Maire et des communautés coutumières et religieuses a salué à sa juste valeur l’initiative de la Coalition Jam pour la Paix et la Cohésion Sociale qui vise à amener les leaders d’opinion à s’asseoir autour d’une même table pour échanger en vue de trouver des solutions pour que cessent sans tarder, ces situations malheureuses qui troublent notre paix et notre vivre-ensemble.
Une visite de sites de personnes vulnérables et don de vivres ont mis fin à la caravane de Dédougou.
Sié Sébastien POUDA
(Correspondant)
