La cérémonie de prestation d’investiture du président réélu Roch Marc Christian Kaboré a eu lieu ce jour 28 décembre 2020 dans l’enceinte du Palais des Sports de Ouaga2000. Le candidat élu du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) rempile ainsi pour un nouveau contrat social de cinq ans. Dix chefs d’Etat ont pris part à cette cérémonie de prestation de serment.
Les 1200 invités et les 10 chefs d’Etats ont répondu présents dans la cuvette du palais des Sports de Ouaga2000 ce 28 décembre 2020 lors de l’investiture de Roch Marc Christian Kaboré. « Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso », a déclaré le président réélu devant les juges du Conseil Constitutionnel et l’ensemble du peuple burkinabè. Par la suite, le président investi a remis la liste de ses biens juges qui se chargeront de les transmettre à l’Autorité supérieur de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) dans un délai de 7 jours et qui seront publiés au Journal Officiel dans un délai de 15 jours. « Vous avez pris des engagements pendant la campagne, le peuple burkinabè attend que vous les appliqués », a dit le président du Conseil Constitutionnel Kassoum Kambou.
Une dizaine de chefs d’Etat étaient présents à l’investiture
Pour lui, loin d’être une simple formalité, la prestation de serment marque le début officiel du mandat en tant que chef d’Etat. « Aussi voudrais-je vous rappeler que le contenu de ce serment traduit toute la mesure de votre responsabilité devant le peuple burkinabè. Vous êtes lié par ce serment et je voudrais à ce sujet rappeler les propos de M. Follett KEN qui disait ceci : ‘’Prêter serment, c’est mettre son âme en péril. Ne faites jamais un serment à moins d’être capables de mourir plutôt que de vous parjurer’’. Ainsi, dès lors que vous prêtez serment vous sacrifiez votre liberté », a soutenu Kassoum Kambou. Dans son intervention, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a appelé à la réconciliation nationale. « Je tiens à rassurer que je resterai attentif aux préoccupations de l’ensemble de mes compatriotes, surtout en ce qui concerne la réconciliation nationale, la paix et la sécurité, gages de toute action de développement. J’invite les Burkinabè, sans exclusive, à l’ardeur au travail et à la défense de l’intérêt supérieur de notre Nation qui, aujourd’hui, plus que jamais, a besoin de l’union sacrée de ses fils et filles pour son développement et pour tenir son rang dans le concert des nations », a-t-il dit. Et d’ajouter : « la réconciliation nationale que j’appelle de tous mes vœux doit aller au-delà des questions conjoncturelles pour nous permettre de définir ensemble les bases d’une société burkinabè fondée sur les valeurs cardinales du travail, de la probité, de la dignité et de la défense de l’intérêt national que nous lèguerons à la postérité. Ce pacte social doit être une œuvre mobilisatrice et fédératrice de tous les Burkinabè autour des changements de mentalités, de comportements et d’idées nécessaires pour la défense et la consolidation de l’Etat-Nation, de l’Etat de droit démocratique et de notre modèle de vivre-ensemble ».
Gagner le pari de la bonne gouvernance
Le président Kaboré a confié que la bonne gouvernance sera au centre de ses préoccupations. Aussi, il est déterminé à gagner le pari de la sécurité et de la stabilité du pays et assurer un retour des déplacés, renforcer la démocratie, réconcilier les Burkinabè et consolider la paix et la cohésion sociale, refonder une véritable administration des services publics sur la base d’une culture des résultats et renforcer les investissements pour le bien-être social. Roch Marc Christian a pris l’engagement d’asseoir une économie du savoir et bâtir l’école de demain par la promotion de l’innovation technologique comme moyen pour transformer le Burkina Faso dans les secteurs sociaux et de développement.
Il entend également gagner le pari des emplois décents et de la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, accroître les investissements dans les infrastructures structurantes pour le développement et améliorer le rendement du secteur privé et relever le niveau de compétitivité de l’économie. Le président investi promet engager la relecture de la réforme agraire et foncière, pour régler durablement les questions foncières et immobilières, assurer la mobilisation de la diaspora et son implication effective dans l’œuvre de construction nationale. « L’atteinte de ces objectifs nécessite que nous nous mettions immédiatement au travail, chacun à son niveau, car c’est la conjugaison de nos efforts qui nous permettra d’améliorer les conditions de vie de nos populations et de bâtir le Burkina Faso de nos ambitions », a-t-il dit.
Pour mémoire, parmi les présidents et chefs de gouvernement présents, il y avait Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Idris Deby Itno du Tchad, Georges Weah du Libéria, Nana Akufo-Addo du Ghana, Alpha Condé de la Guinée, Macky Sall du Sénégal, Faure Gnassingbé du Togo, Mohamed Ould El-Ghazouani de la Mauritanie, Umaro Sissoco Embalo de la Guinée Bissau et Mahamadou Issoufou du Niger.
Au titre des Chefs d’Etat représentés au plus haut niveau, il y avait Moctar Ouane, premier ministre du Mali, représentant le Président de la Transition.
Il y a eu également les représentants des chefs d’Etat de l’Afrique du Sud, de l’Angola, du Bénin, du Cameroun, de l’Union des Comores, du Congo, du Royaume d’Arabie Saoudite, de l’Egypte, des Etats-Unis, de la France, du Gabon, de la Gambie, du Kenya, du Koweit, du Liban, du Nigeria et du Rwanda.
Rosine COULIBALY
