Les assises régionales sur l’éducation nationale se sont tenues à Ouagadougou du 13 au 15 octobre 2021 pour ce qui concerne la région du centre. Les acteurs ont amendé le document de base des assises nationales et formulé des propositions.
Les assises nationales annoncées du 18 au 20 novembre prochain sont censées être le cadre idéal pour donner un nouveau souffle au système éducatif burkinabè, présenté par tous les acteurs comme traversant une crise.
En prélude à cette rencontre, des rencontres préparatoires se sont tenues dans chacune des treize régions du pays. Les concertations au niveau de la région du Centre se sont déroulées sur trois jours, les 13, 14 et 15 octobre 2021 et ont donné lieu à diverses recommandations.
Au rang des nouvelles propositions, les participants aux assises régionales du Centre proposent notamment la clôture de tous les domaines scolaires dans un délai de 5 ans ; l’imposition d’une taxe spécifique pour financer les lycées scientifiques ; la création d’un fonds spécial d’investissements pour l’éducation ; l’augmentation du financement de l’éducation à 35% du budget national…
Ces suggestions viennent en appui aux propositions formulées par les rédacteurs du document de base. Mais certaines propositions de ce document n’ont pas été retenues, dont, notamment, celle demandant de supprimer le second tour du BEPC.
En vue de garantir l’adhésion de toutes les parties prenantes au pacte national pour une éducation de qualité, les participants du centre proposent de sensibiliser tous les acteurs, de responsabiliser chaque entité, tout en veillant à la redevabilité.
Le directeur régional des enseignements post-primaires et secondaires du Centre, Abdoulaye Ilboudo trouve les conclusions satisfaisantes. « Au regard de la mobilisation des acteurs et de ce qui est ressorti des différents travaux, nous sommes largement satisfaits », a-t-il indiqué.
Il a notamment relevé la pertinence de la recommandation appelant à une dynamisation de l’enseignement technique et la formation professionnelle. « L’enseignement général n’a pas trouvé les solutions idoines pour notre jeunesse. Il est vraiment temps qu’on mise sur la formation technique et professionnelle », a-t-il expliqué.
Un point de vue partagé par le gouverneur du Centre, Sibiri de Issa Ouédraogo. « Les propositions formulées sont à même de refaire de l’école burkinabè, une école de réussite et une institution engagée à la formation de citoyens responsables », a-t-il déclaré.
Du côté de certains participants, la satisfaction est plutôt en demi-teinte.
L’élève du lycée technique national Aboubacar Sangoulé Lamizana, Abdoul-Fataho Birba s’est réjoui du fait que ces assises aient tenu compte de la participation des apprenants, mais il a déploré que le temps imparti n’a pas permis de considérer toutes les préoccupations.
« Aucun point n’est passé inaperçu. Même si le diagnostic n’est pas complet. Le temps imparti n’a pas permis de prendre en compte toutes les préoccupations », a-t-il déclaré.
Mamadou OUATTARA