La deuxième session ordinaire de l’année de l’Assemblée nationale septembre a pris fin hier 23 décembre 2021. Le discours du président de la Représentation nationale, Alassane Bala Sakandé, a été le principal acte ponctuant la cérémonie.
Le discours solennel du président de l’Assemblée nationale (PAN), Alassane Bala Sakandé, marquant la clôture de la deuxième session ordinaire de l’année du Parlement, le 23 décembre 2021 a sonné comme un écho de l’adresse à la Nation du président du Faso, Roch Kaboré.
Un discours de 17 pages que le représentant du pouvoir exécutif a pris 35 minutes pour prononcer sur un ton grave et consacré aux deux tiers à « l’urgence et la gravité de la situation » que traverse le pays.
Pendant cette demi-heure de solennité, Alassane Bala Sakandé a prononcé 13 fois l’expression « terrorisme » et 7 fois le mot « guerre ». Et donc, à la suite du chef de l’Etat, le leader du pouvoir exécutif invite les Burkinabè à un rassemblement patriotique pour « une guerre populaire généralisée » contre ces ennemis qu’il a nommés 13 fois.
Convaincu de la victoire qu’il annonce certaine, le PAN en donne la recette : le soutien de tous les Burkinabè aux professionnels des armes engagés au front, l’élévation des institutions à la hauteur des enjeux de bonne gouvernance, l’adoption d’attitudes responsables chez les acteurs politiques et le dynamisme de la société civile.
« Au regard de la persistance des exactions des groupes armés terroristes, la riposte qu’il faut adopter devient l’affaire de tous et nous impose la guerre populaire généralisée. A une situation exceptionnelle, doivent répondre des modes d’actions exceptionnelles. C’est en nation rassemblée, en corps avec elle-même, que nous devons mener le combat. Jusqu’au bout. Jusqu’à la victoire », soutient le chef du Parlement. Un discours qui se veut galvaniseur mais qui demeure toujours théorique.
Alassane Bala Sakandé admet d’ailleurs que « les mots ont perdu leur vertu apaisante ». Cependant, il martèle sa conviction : « malgré le sang versé, malgré les larmes qui coulent, malgré la sueur qui perle, malgré toutes ces vies brisées, malgré le deuil qui nous accable, oui, malgré toutes ces épreuves, nous ne céderons pas ».
Sa conviction se fonde peut-être sur la nomination du « chef de guerre » qu’il a reconnu en la personne du Premier ministre, Lassina Zerbo et à qui le PAN donne rendez-vous sur les chantiers des grands défis sécuritaires, sanitaires et de développement du pays.
Mais en attendant la confirmation du « Capitaine Zerbo » à la primature lors de sa déclaration de politique générale, Alassane Bala Sakandé le prévient : « nous ne devons pas nous dérober de cette responsabilité historique qui nous incombe désormais ».
Il faudra s’inspirer, préconise-t-il, de Cheick Ahmed al-Hassan alias Iron Biby et Hughes Fabrice Zango, symboles de résilience qui sont allés arracher des victoires éternelles dans leurs disciplines respectives.
A l’occasion de son discours de clôture, le patron de l’hémicycle a, par ailleurs, dressé le bilan de cette deuxième session ordinaire.
Onze projets de lois adoptés, dont la loi de finance portant exercice budgétaire 2022, une vingtaine d’interpellations adressées à l’exécutif sur des questions d’actualité et la mise en place de trois missions d’informations parlementaires auront constitué l’essentiel de l’exercice législatif durant le dernier trimestre de l’année.
Mamadou OUATTARA