Allemagne : le parti d’Angela Merkel perd les élections législatives face aux sociaux-démocrates

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Selon un décompte officiel provisoire annoncé ce lundi par la commission électorale fédéral, le parti social-démocrate a remporté les élections législatives en Allemagne marquant la fin de l’ère Merkel avec 25,7% des suffrages, devançant d’une courte tête les conservateurs (24,1 %). Les Verts arrivent en troisième position.

 

Un résultat très serré. Le parti social-démocrate (SPD) a remporté les élections législatives en Allemagne marquant la fin de l’ère Merkel avec 25,7% des suffrages, devançant d’une courte tête les conservateurs, selon un décompte officiel provisoire annoncé lundi par la commission électorale fédérale.

Le camp conservateur de la CDU-CSU recueille 24,1% des voix, le plus mauvais résultat de son histoire, tandis que les Verts arrivent en troisième position avec 14,6% suivis par le parti libéral FDP avec 11,5%.

C’est néanmoins une assez bonne surprise pour la CDU-CSU, le parti de la Chancelière sortante, qui était donné vaincu. Nous ferons tout notre possible pour former un gouvernement sous la direction de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) et chrétienne-sociale (CSU, son allié bavarois), a ainsi affirmé Armin Laschet, soulignant toutefois que le camp conservateur ne pouvait pas être satisfait de ce score électoral en recul.

Jamais la CDU n’était tombée sous le seuil de 30%. En 2017, elle avait encore enregistré 32,8% des suffrages. Symbole de cette déconfiture : la circonscription d’Angela Merkel, dans laquelle elle était élue députée depuis 1990, tombe aux mains du SPD.

De son côté, le chef du SPD Olaf Scholz parle d’un grand succès et estime que les électeurs le veulent comme prochain chancelier. Si la tendance se confirme, ce vice-chancelier austère et ministre des Finances du gouvernement sortant, semble avoir les meilleures chances de succéder à Angela Merkel.

La participation s’établissait autour de 76 % à 78 %, mais l’Allemagne a toujours eu un bon taux de participation à ces élections législatives puisqu’elles permettent d’une certaine manière de désigner le futur Chancelier.

A noter toutefois que les Allemands ont beaucoup voté par correspondance – c’est le cas de la moitié des électeurs de Francfort et ces votes ne pouvaient pas être comptabilisés dimanche. Cela faisait seize ans que le pays n’avait pas élu un nouveau chancelier. Élue en 2005, « Mutti » (maman), comme la surnomment les citoyens allemands, cédera ainsi son siège après quatre mandats. S’ils parviennent à nouer une coalition, voici les deux candidats qui pourraient donc lui succéder.

Olaf Scholz, l’ex-vice Chancelier sous Merkel

Nommé dans le cadre de la coalition entre la CDU et le SPD, ministre des finances et vice-chancelier sous le gouvernement durant la dernière partie de mandat, Olaf Scholz a porté la voix du parti de centre gauche non sans mal. Celui que l’on surnomme « Vati » (papa) a connu quelques tumultes.

Les militants lui ont notamment reproché une position trop droitière. Les sondages publiés les derniers jours précédant les élections montraient cependant une remontée de son concurrent, le conservateur Armin Laschet. Son audition parlementaire dans une affaire de blanchiment d’argent, lundi 20 septembre, lui a fait perdre quelques voix.

Âgé de 63 ans, avocat de profession, Olaf Scholz fait ses premiers pas en politique lorsqu’il intègre la communauté de travail des jeunes socialistes du SPD. En 1987, il devient vice-président de l’Union internationale de la jeunesse socialiste. Puis, à 40 ans, il est élu député fédéral de Hambourg. Commence alors son ascension : maire de Hambourg, sénateur, secrétaire général du SPD et ministre fédéral du travail et des affaires sociales en 2007, dans le cadre de la grande coalition avec la CDU sous le gouvernement Merkel.

Armin Laschet, le second choix des conservateurs

Successeur naturel d’Angela Merkel, Armin Laschet a vu les intentions de vote s’effondrer au profit du SPD, notamment depuis sa désignation comme candidat de la CDU, malgré le soutien de l’ex-chancelière. Cependant, il a opéré une remontée de dernière minute, en agitant une possible coalition avec la gauche radicale (Die Linke), en cas de victoire du SPD.

Né en Belgique en 1961, journaliste de profession, le candidat a connu une ascension politique fulgurante. À 28 ans seulement, il est élu conseiller municipal d’Aix-la-Chapelle. Il est alors repéré par Rita Süssmuth, présidente du Bundestag.

À 44 ans, en 2005, il est nommé ministre des générations, des femmes et de l’Intégration de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Son ascension est freinée lorsqu’il échoue à prendre la tête de la présidence de la CDU de la Rhénanie du nord, lors des élections anticipées en 2012. Il parvient cependant à prendre la tête du Land en juin 2017. Un tremplin qui l’expose à nouveau sur la scène politique nationale. En janvier 2021, il prend la présidence du parti chrétien démocrate.

Source : Ouest-france

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