La 31e Assemblée annuelle de la Banque africaine d’import-export et le forum sur le commerce et l’investissement Afrique-Caraïbes, se sont ouvert ce mercredi 12 juin 2024 à Nassau aux Bahamas. Pendant trois jours, les participants venus des pays de l’Afrique et des Caraïbes vont réfléchir sur la prospérité de l’économie africaine.
Nassau, la capitale des îles des Bahamas accueille, depuis ce mercredi 12 juin 2024, des centaines de chefs de gouvernement, d’entrepreneurs, d’investisseurs et des responsables d’institutions de développement à l’occasion de la 31e Assemblée annuelle de la Banque africaine d’import-export (AAM2024) et du troisième Forum du commerce et de l’investissement Afrique-Caraïbes (ACTIF). Ces deux événements organisés par Afreximbank, se tiennent sur le thème : « La prospérité économique sur la plateforme de l’Afrique global ». Dans son mot de bienvenue, le président d’Afreximbank, Pr Benedict Oramah a rappelé que les défis auxquels le continent est confronté dans l’ordre économique mondial sont marqués par la rupture des chaines de valeur qui valorisent la croissance. Pour lui, il est important que les Africains s’unissent et collaborent pour construire un avenir prospère. « Nous sommes fermement convaincus que, quelle que soit leur situation géographique, les Africains doivent se connecter par-delà les frontières pour réaliser le développement durable que nous souhaitons », a-t-il insisté.
Les participants à l’Assemblée annuelle de la Banque africaine d’import-export (AAM2024)
Pour le premier ministre de la province du Kwazulu-natal (Afrique du Sud), madame Nomusa Dube-Ncube,il est crucial de reconnaître que le cheminement de l’Afrique vers la prospérité implique non seulement le commerce intra-africain, mais également l’intégration avec la vaste diaspora africaine répartie dans le monde entier. « L’histoire de l’Afrique est incomplète sans la reconnaissance des contributions et des luttes de ses peuples, dont beaucoup ont été déplacés sans le vouloir. L’un des maillons essentiels de ce réseau mondial est la relation entre l’Afrique et les Caraïbes. Les liens entre nos régions sont profonds, forgés à travers des histoires communes de colonisation, de résistance et de résilience », a fait noter Nomusa Dube-Ncube. Ce qui lui fait dire que l’Afrique a eu un grand parcouru et le temps où le continent était embourbé dans les conflits, les maladies et la famine, entravé par le poids de son passé colonial, est révolu. Aujourd’hui, a-t-elle affirmé, les Africains doivent se tenir debout dans un paysage de démocratie, d’économies ouvertes et de stabilité politique relative car malgré les progrès réalisés, des défis persistent. « L’Afrique, qui représente 17 % de la population mondiale, ne représente que 4 % du PIB mondial et à peine 2 % de la production manufacturière mondiale. Notre part du commerce mondial s’élève à un modeste 3 %, un chiffre éclipsé par les volumes du commerce intra-régional des autres continent », a-t-elle illustré. Parlant de son pays, l’Afrique du Sud, le premier ministre du Kwazulu-Natal a laissé entendre son engagement en faveur du commerce intra-africain représente plus de 20 % d’échanges commerciaux à l’intérieur du continent, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) jouant un rôle crucial.
Joseph HARO
Depuis Nassau, Bahamas
