L’entreprise SARAFINA Service a organisé une conférence de presse le samedi 10 octobre 2020 à Ouagadougou. Il s’est agi pour les organisateurs, de présenter un rapport d’étude diagnostique sur les besoins des populations vivant dans les zones non loties de Ouagadougou relatifs à l’accès à l’eau potable et à l’électricité.
« Zéro corvée d’eau d’ici à 2020 », tel était l’un des axes du programme quinquennal du président Roch Marc Christian Kaboré. En vue de comprendre la réalité du terrain, l’entreprise SARAFINA Service a commandité une étude dans les zones périurbaines de la ville de Ouagadougou et de Saaba. L’objectif de cette étude était de cerner les réalisations existantes ainsi que les besoins des populations dans ces zones. L’étude qui s’est tenue dans le mois mai 2020, a concerné 212 ménages soit 208 personnes enquêtées à l’aide d’un questionnaire et d’un guide d’entretien dans 16 zones non-loties. Les résultats de cette étude ont été présentés à la presse, le 10 octobre 2020, à Ouagadougou.
Selon le directeur général de SARAFINA Service, Blaise Sorgho, l’étude s’est faite avec la participation de sociologues et communicateurs. « A Ouagadougou, en 2020, il y a toujours des quartiers dans lesquels la population s’approvisionne en eau de puits. Ce qui va à l’encontre de la promesse faite par le président du Faso en 2015 », a argué le conférencier. Il a précisé que cette étude n’est en aucun cas un doigt accusateur mais relève de la contribution d’une entreprise citoyenne qui veut apporter sa pierre dans la compréhension et la réalisation d’infrastructures hydrauliques et électriques au profit des populations vivant dans ces zones.
Les conférenciers ont relevé comme problème d’accessibilité à l’eau, la distance moyenne entre un domicile et un point d’eau potable qui se situe entre 1 et 2 Km. Dans le même ordre d’idées, ils ont confié que le temps moyen d’attente pour se procurer l’eau est d’environ 30 minutes. Quant à l’électricité, qu’elle soit thermique ou solaire, le montant moyen mensuel qu’un résident débourse est de 4000 F CFA. Selon l’un des représentants des consultants, Souleymane Zoromé, il a été question à travers cette étude, de faire le repérage des réalisations existantes dans ces zones et connaitre les appréciations et les besoins des populations qui y vivent. Un échantillonnage au choix résonné qui relève d’une démarche sociologique a permis de choisir les zones non-loties selon les axes d’entrées de la ville de Ouaga et de Saaba dont Bissighin, Toudweogo, Wapassi, Panzani …
A la question de savoir si l’enquête réalisée dans la seule ville de Ouagadougou était représentative à l’échelle nationale, le consultant Souleymane Zoromé a affirmé que si par ricochet, l’on peut avoir ce problème d’accessibilité d’eau dans la ville de Ouagadougou et de Saaba, c’est que les autres provinces peuvent être soumises aux mêmes réalités. Quel pourrait être l’intérêt d’une telle étude ? A cette interrogation, Blaise Sorgho a fait comprendre que cette recherche peut être une feuille de route pour le gouvernement, les structures privées, les ONG et toutes les personnes qui voudraient investir dans ces domaines dans ces zones. Il espère aussi accompagner le gouvernement pour atteindre l’objectif « Zéro corvée d’eau ».
SARAFINA service est une entreprise qui évolue dans plusieurs domaines de développement dont les travaux publics, la construction des bâtiments, les études et la réalisation de forages, des plaques solaires.
Kiswendsida Myriam Ouédraogo
