Le Conseil des Ministres du jeudi 6 juillet 2023, a décidé de la nomination de Adama Traoré, au poste de Directeur général de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA). Une décision que n’applaudit pas la coordination CGT-B de l’ONEA, qui soutient que le directeur général fraîchement nommé est impliqué dans des situations de mal gouvernance au sein de l’entreprise.
Elle souligne qu’un audit, réalisé par l’inspection Générale des Finances en décembre 2022 sur la gestion de Adama Traoré, alors directeur des marchés, a révélé des manquements graves tels que des actes de surfacturations et l’octroi de marchés gré à gré au mépris des règles de passation des marchés.
La coordination CGTB/ ONEA, dit aussi craindre que la nomination du nouveau directeur général, ne vienne interrompre également un audit de l’ASCE-LC en cours sur la période 2019-2021.
« En nous référant à la loi et au regard des faits relatés, nous soutenons que Monsieur Traoré Adama n’obéit pas aux critères liés à la compétence, à l’aptitude professionnelle, à la probité et à l’intégrité. Il ne mérite pas la fonction de Directeur Général de l’ONEA. Et pire, sa nomination est un danger pour l’ONEA », ajoute la coordination.
Elle invite donc le réseau de lutte anti corruption (REN-LAC), à « mener des investigations nécessaires afin de mettre à nu toutes les actions de mauvaise gouvernance dont s’est rendu coupable Monsieur Traoré ainsi que le caractère corrompu et dangereux du personnage pour l’ONEA ». Cela, en vue de l’annulation de sa nomination au poste de directeur général de la nationale de l’eau.