La clôture de l’Assemblée générale des femmes de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) a eu lieu le dimanche 24 juillet 2022 à Ouagadougou. Au cours de cette session, les femmes ont lancé des appels pour faire sortir le Burkina Faso de la crise sécuritaire.
Au cours de cette Assemblée, les militantes de l’UNDD n’ont cessé de lancer des appels à la population burkinabè, à la communauté régionale et internationale pour une sortie de crise sécuritaire au pays des « Hommes intègres ».
La secrétaire générale à l’organisation, Rosalie Tarnagda a rappelé que depuis le début de la crise, le pays n’est plus assis que sur 40% de ses arpents avec plus de 2000 morts et près de 2 000 000 de déplacés internes. Et de poursuivre que face à cette situation, les marques de compassion devraient se ressentir non seulement dans la vie de tous mais également sur les visages et comportements.
Pour ce faire, les femmes de l’UNDD, ont lancé un appel à tous les Burkinabè afin qu’ils prennent conscience de la gravité de la situation en mettant en avant l’intérêt collectif. « Plus rien aujourd’hui ne doit compter plus que la libération du pays des serres du terrorisme », a-t-elle déclaré. Elle a sollicité le soutien des pays africains frères en proie ou non à l’hydre terroriste. Pour elle, les pays voisins doivent incarner le principe de la solidarité car l’union fait la force. « Il est incontestable qu’en mutualisant nos forces, nous serions plus en capacité de vaincre l’ennemi commun », a soutenu Rosalie Tarnagda.
Quant à la CEDEAO, les membres de l’UNDD disent ne pas adhérer à ses positions antipopulaires souvent adoptées en période de crise. De son avis, la CEDEAO se préoccupe plus des élections que de sauver des vies et de libérer le territoire national. Partant, elles ont demandé à la communauté internationale d’avoir le même élan de solidarité à l’endroit du Burkina Faso comme ce qu’elle fait en Ukraine.
La responsable des femmes du parti, Mariam Ouédraogo, au nom du parti a fait des propositions de sortie de crise. Elle a estimé qu’en période de crise, l’on doit créer une structure qui est chargée de gérer les aides internationales, faire un effort sur la physionomie des villes. « Il faut qu’en rentrant à Ouagadougou, on voit des écriteaux qui montrent que le pays est en guerre, il faut avoir de la modestie dans les réjouissances. On doit avoir des heures d’ouvertures et fermetures des maquis », a-t-elle indiqué. Mariam Ouédraogo et ses camarades ont proposé que les politiques cessent les querelles internes et externes. Comme autres propositions, elle a souhaité la mobilisation de tous pour soutenir les FDS et VDP en l’occurrence la transition et faire pérenniser la réconciliation. « Nous soutenons le pouvoir en place parce que nous avons vu la gestion du pays durant six ans du règne du pouvoir déchu. Nous soutenons les militaires parce ce qu’ils sont venus sauver le pays », a déclaré Rosalie Tarnagda. Et d’ajouter : « Nous ne sommes pas des anti-démocratiques, nous sommes des démocrates, mais si la démocratie est entrain de ramener le pays à vaciller. Nous allons soutenir ceux qui sont venus pour sauver le pays ».
Toutefois, elle a invité le pouvoir en place à travailler pour une réconciliation franche et sincère afin d’apaiser les cœurs des uns et autres.
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO