La représentante spéciale de l’Union européenne pour le Sahel, Emanuela Del Re a fait le point de sa visite au Burkina Faso à l’occasion d’un point de presse qu’elle a animé ce vendredi 4 mars 2022 à Ouagadougou. Il ressort de sa mission que l’UE maintient son soutien au peuple Burkinabè tout en restant attachée aux valeurs de démocratie.
Alors que le président du Faso, le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba vient de prêter serment pour conduire une transition de 3 ans, les observateurs scrutent la réaction des partenaires internationaux sur le sort qui sera réservé au pays.
Au rang de ces partenaires, l’Union européenne, par la voix de sa représentante spéciale pour le Sahel, Emanuela Del Re, a réaffirmé son soutien aux côtés des populations burkinabè et ses attentes pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel normal dans le pays. « L’Union européenne n’abandonnera jamais le Burkina Faso », a-t-elle assuré.
A l’entendre, l’organisation se tiendra toujours aux côtés des Burkinabè pour les appuyer à faire face à leurs défis prioritaires.
Des priorités qui s’expriment actuellement en termes de prise en charge des personnes déplacées mais aussi de réformes indispensables à opérer notamment au sein de la justice et de l’administration publique. Il s’agit de restaurer la confiance entre populations et gouvernants, a-t-elle expliqué.
A propos de la durée de la période de la transition, la représentante spéciale a dit prendre acte des 3 ans prévus par la charte de la transition sous réserve de la réaction de la CEDEAO. Toutefois, elle a réaffirmé la nécessité d’une libération de l’ex président Roch Kaboré.
A l’entendre, le président déchu serait détenu pour sa propre protection selon le chef de l’Etat Damiba. « J’ai dit clairement que pour nous dans le système européen on ne peut pas détenir quelqu’un sans chef d’inculpation », a confié Emanuela Del Re. Elle a insisté sur l’importance du Sahel pour l’organisation européenne, invitant le Burkina Faso à privilégier ses relations avec l’UE.
Mamadou OUATTARA
