L’avocat de la partie civile, Me Prospère Farama est satisfait des déclarations des témoins passés à la barre ce mardi 16 novembre 2021.
Se confiant aux micros des journalistes à la fin de l’audition du Colonel major Daouda Traoré à la retraite et de l’ex Commandant du Bataillon d’intervention aero-porté (BIA), Me Farama fait remarquer que les déclarations des témoins confortent les thèses qu’ils avaient avancés depuis le début du procès.
Selon lui, dans un premier temps, contrairement à ce que les accusés ont fait croire, le présumé complot de 20h était une pure invention.
Dans un second temps, il ne s’agissait pas d’éléments isolés qui ont spontanément assassiné le capitaine Thomas Sankara. D’après lui, c’était un plan bien peaufiné et savamment orchestré.
L’accusé Jean Pierre Palm, poursuit-il, a été mis en difficulté par le témoignage du colonel major à la retraite, Daouda Traoré. Il a clairement dit que c’est Jean Pierre Palm, même s’il n’avait pas procédé à son arrestation, est celui qui l’a libéré et lui à même signifié le motif de son arrestation.
Il n’y a pas de problème personnel entre Diendéré et moi
Me Farama affirme qu’il n’y a pas de problème personnel entre lui et le général Diendéré, contrairement à ce qu’on pourrait penser. « Non, il n’y a pas de problème personnel entre lui et moi. Je le comprends, peut-être qu’il trouve que je suis un peu embêtant sur certains points. Ses réactions sont tout à fait compréhensibles. Sauf que mes nerfs fonctionnent, s’il me pique, je réagis. D’ailleurs, tout à l’heure, Jean Pierre Palm m’a fait appeler et à cette occasion, Diendéré s’est joint à nous et il a confirmé ce que je viens de dire. Je suis en train de faire mon travail. Si un jour, je me trouvais à le défendre, je ferais la même chose », conclut-il.
Timothée HIEN