La rencontre Gouvernement-Syndicats s’est ouverte ce lundi 19 juillet 2021 sous la présidence du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré.
Après quatre de suspension, le dialogue gouvernement-syndicats a repris ce matin. La rencontre qui se poursuit jusqu’au 23 juillet 2021 devra permettra aux deux partis d’échanger sur les préoccupations majeures du monde du travail, notamment le cahier des doléances de 2017 à 2021. Selon le Premier ministre, la tenue effective de la présente rencontre un réel motif de satisfaction. Il a salué l’esprit de dialogue, de concertation qui a permis la reprise de ce cadre de négociations.
De son avis, il est toujours mieux de s’assoir pour dialoguer, trouver les solutions aux questions du moment que de compromettre la paix sociale à travers des affrontements systématiques.
Le président de mois des Centrales syndicales, Abdoulaye Ernest Ouédraogo a argué que le gouvernement s’est illustré par des attaques récurrentes contre les droits et acquis des travailleurs ; c’est-à-dire des tentatives de remise en cause de sit-in, des licenciements abusifs de militants, de responsables de l’Alliance Police nationale (APN), de révocations de militants et de responsables du Syndicat national des agents des impôts et du domaine (SNAID), des suspensions des salaires de plus de 700 agents, des coupures abusives et ‘’sauvages’’ des salaires, des affectations arbitraires, la traduction du Secrétaire général de la CGT-B, Bassolma Bazié en conseil de discipline, et les refus d’exécuter des décisions de justice.
Il a interpellé le gouvernement sur sa responsabilité à la prise en compte de toutes ses préoccupations. A l’écouter, l’état du dialogue social au Burkina Faso est très déplorable, se référent au message adressé au ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, à l’occasion du 1er mai 2021.
« Nous avons régulièrement formulé des récriminations, à l’absence de suite aux demandes d’audiences et aux correspondances de l’UAS, la non tenue de la rencontre Gouvernement/Syndicats depuis 2017, la non tenue de la commission mixte paritaire des négociations salariales du secteur privé depuis la première session en 2012, la non convocation de la commission nationale du SMIG », a souligné le président de mois des Centrales syndicales.
M. Ouédraogo a fait également regretté la faible implication des organisations syndicales des travailleurs dans l’élaboration et l’adoption des textes qui régissent la Fonction publique. A titre d’exemple, il a cité l’élaboration des textes d’application de la Loi 081 sans concertation préalable avec l’Unité d’action syndicale (UAS), malgré les protestations des syndicats pour faire associer l’UAS à l’adoption de ces textes d’application.
Par ailleurs, Abdoulaye Ernest Ouédraogo a fait comprendre qu’au-delà des questions liées au dialogue social et aux conditions des travailleurs, les organisations et leurs militants restent préoccupés par le développement de l’insécurité. Il a souhaité que le gouvernement prenne des mesures appropriées pour venir à bout de ce problème. Il a félicité les Forces de défense et de sécurité et les VDP qui abattent un travail important sur le terrain.
Sosthène NIKIEMA