Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a rendu un hommage au père de la Révolution burkinabè, Thomas Sankara à travers un dépôt de gerbe de fleurs au Mémorial, le jeudi 15 octobre 2020 à Ouagadougou.
Un geste symbolique et historique, c’est par ces mots que le Président du Faso a rendu hommage au père de la Révolution d’août 1983 après avoir procédé au dépôt de gerbes au Mémorial Thomas Sankara dans l’après-midi du jeudi 15 octobre 2020. C’était au cours de la cérémonie marquant le 33e anniversaire de l’assassinat du héros de la Nation. « De 1987 à 2020, cela fait 33 ans que le président Thomas Sankara a été assassiné ici même. Il était tout à fait normal que nous puissions rendre un hommage de l’Etat à ce digne fils qui a conduit le Burkina Faso durant quelques années. Il a marqué l’histoire du Burkina et l’histoire des peuples africains », a déclaré Roch Marc Christian Kaboré. Pour lui, en si peu de temps, ce qu’il a apporté comme bienfaits au niveau de notre pays a été plus que des années qu’ont fait des régimes. De son avis, Thomas Sankara a marqué l’histoire de son pays et de l’Afrique par sa conception de la véritable indépendance. « Thomas Sankara avait compris que sans indépendance véritable, qui allie bien l’indépendance politique à l’indépendance économique, il serait difficile pour les pays africains de se développer », a ajouté le président du Faso. Pour le Secrétaire général du Comité international du Mémorial Thomas Sankara, Luc Damiba a salué l’engagement du Président Roch Kaboré pour honorer la mémoire de Thomas Sankara. Il a rappelé certaines actions posées par le gouvernement qui atteste de son engagement et sa détermination à valoriser l’œuvre de Sankara. « Le site du mémorial, les locaux, le financement et la réalisation de la statue de Thomas Sankara, votre engagement dans le traitement du dossier judiciaire sont autant d’actions posées. Nous sommes reconnaissant de votre rôle pour la transmission des archives de la part de la France », a affirmé Luc Damiba. Toutefois, il a réitéré l’envie de tout le comité de voir la justice enfin rendue au Capitaine Thomas Sankara. Saisissant l’occasion, il a énuméré quelques doléances. Il s’agit de la prise de textes nécessaires pour la commémoration des 15 octobre de chaque année, l’adoption d’une loi sur les héros nationaux, la mise en place des textes pour le comité, etc.
Michel BADO