La cérémonie d’inauguration de la nouvelle gare internationale de Ouagadougou (Ouagarinter) a eu ce 8 avril 2021. Placée sous le patronage du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré et la présidence du Ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Vincent Dabilgou, cette activité a réuni plusieurs acteurs du monde des transports, des opérateurs économiques, des membres du gouvernement et des partenaires techniques et financiers.
La nouvelle gare routière communément appelée Ouagarinter est maintenant ouverte aux transporteurs et usagers. Elle est construite sur une superficie de 1,7 hectare sur l’ancien site à cheval entre l’arrondissement 5 et 12 de Ouagadougou. Financée par la France à travers son Agence pour le développement (AFD), à plus de 4 milliards 300 millions F CFA, la nouvelle gare routière est composée de quais d’embarquement et de débarquement de grands cars et de mini bus, des places de stationnement, une station d’essence, des boutiques, une infirmerie, un bloc de toilettes, des restaurants et de parkings pour taxis. Elle dispose d’une toiture de trois halls de la gare recouverte avec 1513 panneaux solaires de type 240 watts d’une capacité de production journalière de 2.5 mégawatts/heure. La gestion de la gare sera assurée par l’Agence de développement économique et urbain, le temps que le Conseil de transport du Grand Ouaga soit opérationnel, a précisé le maire de Ouagadougou, Roland Armand Pierre Béouindé
Le maire de Ouagadougou, Armand Béouindé a demandé aux transports un bon entretien de l’infrastructure.
Il a soutenu que la nouvelle gare contribuera à améliorer les conditions de travail des transporteurs et des acteurs associés, faciliter les conditions d’accès à la gare intégrant l’assainissement de la chalandise du projet et le confort des usagers, et permettra de mettre fin à l’occupation anarchique de la voie publique. Elle comptabilise plus de 350 emplois directs et des milliers d’emplois indirects, a-t-il dit. A l’entendre, les revenus des transporteurs se verront automatiquement augmenter de 25% comparativement à leur niveau d’avant la mise en service de cette nouvelle gare, et les finances locales seront significativement stimulées avec environ 150.000.000 F CFA/an de revenus générés en taxes. Pour ce faire, il a exhorté les transporteurs à mettre fin aux gares privées et informelles dans l’agglomération afin de donner à la nouvelle gare routière, une place de choix dans le processus de développement local de la commune.
L’ambassadeur de France, Luc Hallade s’est réjoui de l’aboutissement du projet.
Le porte-parole des transporteurs Issoufou Maïga, a rassuré la municipalité de leur engagement à entretenir les infrastructures. « Soyez rassuré, le fardeau des transporteurs et voyageurs de cette gare routière est enterré à jamais faisant place à l’épanouissement, le professionnalisme et la responsabilité. Nous nous engageons donc solennellement à jouir de cette infrastructure de transport en bon père de famille en respectant les règles édictées », a déclaré Issoufou Maïga.
Le porte-parole des transporteurs, Issoufou Maïga a promis un bon entretien de la gare.
Le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Vincent Dabilgou a félicité le Conseil municipal de Ouagadougou et l’ensemble des partenaires qui ont œuvré à la concrétisation du projet. De son opinion, l’importance de disposer des gares routières modernes dans les villes témoigne d’un engagement des autorités à travailler pour le bien-être des populations. C’est pourquoi il a insisté sur la nécessité d’en faire un bon usage afin d’assurer sa durabilité.
Le ministre en charge des Transports, Vincent Dabilgou a traduit la gratitude du gouvernement à la France.
L’ambassadeur de France, Luc Hallade s’est réjoui de l’infrastructure qui va faciliter le déplacement des transporteurs et les voyageurs. Il a fait comprendre que l’aboutissement de ce projet témoigne de la solidité du partenariat entre les deux Etats.
Rosine COULIBALY