Dans la nuit de ce samedi 25 décembre 2021, aux environs de 20h30, des riverains ont incendié des chambres de passe situées dans le quartier Tampouy de Ouagadougou.
Des explications recueillies sur place, les manifestants ont confié avoir mis en garde le gérant de cette chambre close depuis maintenant six mois. Mieux, ont-ils confié, les autorités municipales et sécuritaires ont été mises à contribution pour convaincre le propriétaire à abandonner ce que les jeunes du quartier ont qualifié de basse besogne.
Face à ces tentatives infructueuses, ils sont passés à l’acte ce soir en incendiant complètement le local. « Lors de nos rencontres, nous avons intimé l’ordre au propriétaire d’arrêter son activité dans le quartier, mais il a refusé. Il y a, à peine un mois de cela, nous avons brûlé les matelas et tout ce qui servait pour ce métier de prostitution dans le local. Ce soir nous avons constaté à notre grande surprise qu’il a ramené de nouvelles travailleuses du sexe et qu’il a rééquipé le local. C’est ce qui nous a révolté. Nous avons fait sortir tout et nous avons brûlé. Dans notre quartier nous ne voulons pas de filles de joie », raconte un manifestant visiblement très remonté.
Il a précisé qu’ils n’ont pas brutalisé un client. « A notre arrivée, nous avons trouvé des clients à l’intérieur en train d’assouvir leur libido, mais nous les avons sommés de finir leurs besognes et de quitter les lieux. Quand ils ont fini, nous avons mis le feu. Les prostituées ont quitté les lieux avec leurs clients qui ont pris leurs jambes à leurs cous. Il n’y a eu que des dégâts matériels », confie-t-il.
Les passants qui ont suivi la scène ont salué cette action des riverains. Ils ont même souhaité que les autorités municipales s’impliquent davantage dans la lutte contre la prostitution dans certains quartiers de la capitale. Cela, a-t-il déclaré, permettra d’éviter ce genres de situations.
Kiswendsida Myriam OUÉDRAOGO