La direction politique nationale du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), a organisé une conférence de presse hier lundi 17 mai 2021 à son siège à Ouagadougou pour donner sa lecture de la situation nationale et scruté les cent jours du 2nd mandat de Roch Marc Christian Kaboré.
Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) est satisfait de la gestion du président du Faso durant ces 100 premiers jours même s’il reconnait qu’ils sont peu pour faire un bilan. C’est du moins ce que pense le président du MPP, Simon Compaoré. Il a rappelé que le début du deuxième mandat de Roch Marc Christian Kaboré est marqué par une persistance des attaques terroristes et du Covi-19. Malgré cette situation, a dit Simon Compaoré, des actions ont été posées. « Les membres du gouvernement ont signé des contrats de performances qui les engagent à donner le meilleur d’eux-mêmes dans l’exercice de leurs fonctions. Les ministres seront évalués périodiquement par le Premier ministre sur la base de critères clairement définis », a souligné le président du MPP parlant des innovations entreprises dans la gestion de la gouvernance.
Dans le même ordre d’idée, Simon Compaoré a fait comprendre que le président Kaboré a respecté sa promesse d’entamer le processus de réconciliation nationale qui lui tient à cœur. « Comme promis lors de la campagne présidentielle, le chef de l’Etat a traduit en acte sa promesse d’engager le pays sur la voie de la réconciliation nationale par la création d’un ministère y consacré et confié à Zéphirin Diabré qui, sans tarder, s’est mis au travail. A le voir à l’ouvrage, organiser des rencontres et être à l’écoute de ses interlocuteurs, on ne peut douter de son engagement et celui du gouvernement de voir aboutir le processus de réconciliation nationale si chère au président Roch Marc Christian Kaboré et à l’ensemble des Burkinabè. Notre parti, le MPP, a déjà entrepris des réflexions et les conclusions seront versées au dossier à titre de contribution », a soutenu Simon Compaoré.
Un autre point positif que la direction politique nationale du MPP a mis au compte des 100 premiers jours du second mandat du président Kaboré est la réforme des examens scolaires. Bien que ces innovations suscitent une levée de boucliers chez certains élèves, le MPP a apprécié positivement cette démarche du gouvernement qui participe, selon lui, à l’amélioration du système éducatif national. Pour ce faire, il a condamné l’attitude des élèves qui tentent à son avis d’inverser les rôles. Il s’est également insurgé contre les approches jugées irresponsables d’une partie de la classe politique qui ne favorisent pas une sortie de crise. Simon Compaoré a appelé les associations de scolaires à une reprise des cours dans les meilleurs délais.
Les journalistes sont revenus sur l’exclusion de certains membres pour manquements ‘’graves’’ aux textes fondamentaux du parti. Questionné sur le fait que certaines de ces sanctions, notamment celle à l’encontre du maire de l’arrondissement 10 de la commune de Ouagadougou qui n’a pas obtenu l’assentiment de la justice, Simon Compaoré a indiqué que la discipline est la seule force d’un parti politique.
Pour lui, ces sanctions étaient nécessaires eu égard à la gravité des actes posés par certains camarades exclus. « Il y a des gens qui se disaient membres de notre parti et qui sont pourtant allés battre campagne pour d’autres partis politiques. C’est le summum de la gravité des actes qu’un camarade puisse poser et de ce fait, ces gens se sont exclus d’eux-mêmes du parti », a expliqué Simon Compaoré.
Quant à la décision de justice qui enjoint le gouvernement de suspendre d’abord les mesures prises à l’encontre de certains, le président du MPP a indiqué que ce n’est pas une affaire close. « Nous allons suivre cette question de très près et nous allons faire ce qu’il faut. Mais ce qui est sûr, on ne peut pas travailler pour deux partis à la fois », a dit le président du MPP.
Simon Compaoré est revenu sur la question de la mosquée de Pazani. Sur ce sujet, il s’est adressé au président du parti le Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo. Pour lui, la gestion du conflit est terminée. C’est pourquoi, il a qualifié les propos d’Ablassé Ouédraogo d’incendiaires.
Rosine COULIBALY
