Lutte contre le diabète : les journalistes invités à jouer leur partition

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Le ministère de la santé à travers l’ONG ‘’Santé Diabète’’ et ses partenaires a organisé ce lundi 06 décembre 2021 à Ouagadougou, une conférence de presse en marge de la commémoration de la Journée mondiale du Diabète qui se tient chaque 14 novembre.

 

« L’accès aux soins, si ce n’est maintenant, c’est quand ? » ; c’est le thème retenu cette année pour la commémoration de la Journée mondiale du diabète. Et c’est autour de ce fil conducteur que les conférenciers ont échangé avec les Hommes de médias ce lundi 06 décembre 2021.

Célébrée chaque 14 novembre, jour qui correspond à la date d’anniversaire du médecin et scientifique Frederick Banting qui a découvert l’insuline, le diabète est une maladie se définit par une glycémie trop élevée en permanence et représente la 7ème cause de décès dans le monde.

Les spécialistes estiment qu’il urge de se pencher sur le diabète sucré qui est véritablement un problème de santé public.  En prenant, les statistiques, le Pr Joseph Drabo estime qu’en 2019, les personnes atteintes du diabète dans le monde se chiffraient à 463 millions, également en 2021, ce chiffre est passé à 537 millions soit une augmentation de 74 millions en deux ans.

Et dans cette même lancée, il a fait savoir que dans le monde, le nombre de décès en 2021 des personnes atteintes du diabète est d’environ 6,7 millions. Ce qui fait pour lui, une augmentation de 2,5 millions de décès par rapport à 2019. « Les prévisions sont alarmantes, la progression est fulgurante d’ici à 2045 si rien n’est fait l’on enregistrera 800 millions de diabétiques », a-t-il prevenu.

Selon Pr Drabo, le diabète entraine de problèmes importants tels des complications dramatiques et constitue l’une des causes majeures de cécité, de risque de maladie cardiaque, d’insuffisance rénale et de dialyse, le risque d’amputation de l’orteil, du pied, de la jambe. « 5 à 10% des diabétiques seront amputés dans leur vie selon les estimations de 2045 », a-t-il confié.

Pour lui, on pense que c’est une maladie de pays riches mais aujourd’hui, 81% des diabètes vivent dans les pays en développement ou dans les pays intermédiaires. En témoigne le cas du Burkina Faso avec un taux de prévalence de 4.9% selon une enquête du ministère de la santé et de l’OMS.

Pour lui, les facteurs de risques tels l’obésité, la sédentarité et l’alimentation hyper calorique sont connus mais certains sont inévitables comme le diabète de type 1.

Quant à Dr Julie Patricia Kamouni de l’ONG « Santé Diabète », elle a fait comprendre que la lutte contre le diabète s’inscrit dans trois volets à savoir les actions de prévention, l’accès aux soins, et l’accès au traitement. En ce qui concerne la prévention, elle a mentionné des activités de sensibilisation qui se font à tous les niveaux.  Pour l’atteinte de ces objectifs, a-t-elle dit, sa structure travaille avec l’association des jeunes diabétiques afin de faire un plaidoyer pour que les patients puissent avoir accès à ces médicaments.

Par ailleurs, elle a insisté sur l’existence d’une maison de prévention qui va aider les personnes qui souffrent du diabète à la gestion quotidienne de leur santé afin d’éviter des complications.

Pour le chef de projet Prévention et appui à la société civile, Inoussa Sawadogo, le dépistage sur le terrain, se fait en collaboration avec les associations locales ou les soignants. A cet effet, une journée ou des journées de dépistage gratuit sont organisées à l’endroit de la population.  Au cours de ces journées, les « pairs éducateurs » font des sessions de sensibilisation pendant que les gens sont en attente afin de présenter les méthodes de prévention.

En parlant des acquis dans la lutte contre le diabète, les conférenciers ont souligné le fait que la maladie soit connue car les gens vont eux-mêmes se faire dépister. Ce qui entraine une augmentation des patients et une augmentation de la prise en charge. « Le diabète est une maladie silencieuse. On peut être diabétique pendant 20 ans sans se rendre compte et ce n’est que devant les complications que l’on saura et c’est trop tard », a dit Inoussa Sawadogo. Aussi, l’un des acquis les plus important est la prise en charge du diabète de type 1 car de nos jours, 300 enfants diabétiques sont pris en charge et pour lesquels l’insuline est distribuée gratuitement, foi du chef de projet Prévention et appui à la société civile.

Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO

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