La Commission électorale nationale indépendante a clos la réception des dossiers de candidature aux législatives du 22 novembre prochain. Néanmoins, certains retardataires ont passé la nuit sur les lieux afin de pouvoir déposer leurs listes de candidats à la dernière minute.
La réception des dossiers de candidature pour les législatives du 22 novembre prochain est close. Le 22 septembre, à 23h59, un dispositif sécuritaire a empêché l’accès du site à tout candidat à ces élections. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a juste permis aux partis et regroupements d’indépendants qui étaient présents sur place de déposer leurs listes de candidatures. C’est à ce titre que le président du comité central du Parti républicain pour l’indépendance totale (PRIT/ Lanaya), ainsi que d’autres représentants de formations politiques étaient encore présents ce 23 septembre 2020 dans les locaux de la CENI. Le responsable politique a veillé en ce lieu pour pouvoir déposer les listes des candidats de son parti. A l’entendre, ce retard serait dû à la lenteur de certains candidats dans la constitution de leurs dossiers.
« Depuis le 5 juillet nous avions instruit les camarades dans les provinces d’acheminer les listes au plus tard le 30 août. Mais les gens n’ont pas obtempéré, croyant qu’ils ont le temps. Beaucoup n’ont pas pu constituer leurs dossiers si bien que nous n’avons pu présenter que 11 listes au lieu des 36 que le parti avait prévues », explique Mamadou Kabré. Mais du côté du regroupement d’indépendant ‘’Jeunesse intègre engagée pour le développement’’, le dépôt tardif des dossiers a été voulu. « Nous sommes arrivés ici à 23h36, on savait que nous serions parmi les derniers à déposer nos candidatures. On a pris le temps de parfaire les dossiers pour éviter des erreurs. Il ne sert à rien de se précipiter pour déposer et se voir rejeter après », soutient le mandataire de ce regroupement, Salfo Ouédraogo. C’est véritablement aux dernières heures de dépôt que les candidats à la députation ont pris d’assaut les locaux de la CENI. Selon les estimations du commissaire de la CENI, Boubacar Bouda, le nombre de candidats cette année est susceptible de battre le record de candidatures enregistrées à des élections législatives au Burkina. « Si vous avez environ cent partis qui viennent avec environ une vingtaine de listes à peu près, à première vue, en attendant que les comptes soient établis on pourrait dire qu’il y a bien plus de candidats que lors de précédentes élections », indique le commissaire Bouda. Passée l’étape de dépôt des candidatures, ce sera la phase de validation des dossiers et l’ouverture du contentieux électoral selon le chronogramme établi par la CENI. Mais en attendant, le milieu politique reste suspendu à la décision du conseil constitutionnel, saisi d’un recours d’inconstitutionnalité de la modification, le 25 août dernier, du code électoral. La décision des « sages » pourrait remettre en cause ce calendrier électoral.
Drissa TRAORE
