La grande première du spectacle dénommée « La nuit de la Femme » a eu lieu le jeudi 14 novembre 2019 au carrefour international de théâtre de Ouagadougou (CITO).
Le carrefour international de théâtre de Ouagadougou (CITO) abritera du 14 novembre au 15 décembre prochain, « La nuit de la femme ». Adapté par la comédienne, Augusta Palenfo, et le metteur en scène Roger Nydegger, le spectacle passera les mercredis, jeudis, vendredis et samedis à partir de 20 heures. La grande première de la représentation a eu lieu, à cet effet, le jeudi 14 novembre 2019. Cinq amis doivent rembourser, dans un bref délai, à une banque, la coquette somme de 60 millions F CFA. Démunis, ils envisagent différents scénarii aussi invraisemblables que les autres (concours de sape, de musculation, célébrer le cinquantenaire de leur association, etc.) pour réunir la somme et éponger leur dette. Après avoir passé à la loupe diverses possibilités, les cinq compagnons d’infortune optent, en fin de compte, pour un spectacle de Striptease (activité au cours de laquelle une personne se déshabille, de manière sensuelle, et progressivement sur un fond musical). Il sera organisé à l’intention d’un public essentiellement féminin. Déterminé, le groupe des futurs stripteaseurs vont, de ce fait, faire appel à un coach (personnage joué par Augusta Palenfo) pour leur apprendre les rudiments et les ficelles du striptease. Entre danses, loufoquerie, et une séance de striptease, doublée d’une chorégraphie époustouflante, les six comédiens illumineront pendant plus d’une heure d’horloge la scène du CITO avec à la clé des applaudissements et rires du public. « Il est important que les hommes sachent que les femmes font tout pour plaire aux hommes. Nous les avons mis dans la peau de stripteaseuses pour qu’ils réalisent tous les efforts que les femmes déploient pour les rendre heureux », a expliqué Augusta Palenfo, à l’issue de la grande première de « La nuit de la femme ». Pour elle, l’autre moitié du ciel mérite plus de considération. A son avis, il s’agit à la fois d’un spectacle dédié aux femmes, et surtout une invite faite aux hommes à appréhender toute la mesure de la « souffrance » des femmes. Elle a indiqué, par ailleurs, que « La nuit de la femme » s’est inspirée d’un autre spectacle, Ladies Night, qui a connu un franc succès pendant de nombreuses années en Suisse. « Amateur des spectacles d’humour, Roger Nydegger a souhaité que nous rééditons l’exploit au Burkina Faso. Mais, nous nous sommes rendu compte à l’arrivée que le texte original ne s’adaptait pas à notre contexte burkinabè. Nous avons donc pris six mois pour le réécrire afin d’offrir aux burkinabè, et aux femmes en particulier un spectacle de qualité. La nuit de la femme a été créée pour honorer et magnifier la femme », a-t-elle déclaré. Ce spectacle a pour but, selon le metteur en scène, Roger Nydegger, d’amener les hommes à comprendre l’importance des femmes dans la société. A ses dires, les conjoints doivent, tous les eux, s’impliquer dans l’exécution des tâches domestiques. « La gestion du foyer revient à l’homme et à la femme. En somme, l’unité et la mutualisation des efforts dans le couple constitue le message central de la nuit de la femme », a-t-il soutenu. Le spectacle a été parrainé par le PDG de la Société de distribution et de service (SODISER), Adama Tiendrebéogo et présidé par Maitre Gilbert Noël Ouédraogo. « C’est une représentation très réussie avec un jeu d’acteur impeccable. Les comédiens ont été formidables. De plus, le thème de la pièce est pertinent, et d’actualité. Nous devons changer notre regard sur la femme. En plus d’être les piliers de nos familles, elles sont des actrices incontournables dans notre quête vers le développement », a souligné Me Ouédraogo.
La Rédaction