Ghana : la première dame du Ghana refuse, tout compte fait, de toucher un salaire

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Au Ghana, alors que le Parlement a récemment voté un amendement permettant aux épouses du président et du vice-président de percevoir un salaire, la première dame a finalement annoncé que, pour sa part, elle n’en voulait pas. Dans le pays, agité par des manifestations, cette mesure avait provoqué un tollé.

Les premières dames doivent-elles être rémunérées comme des ministres ? Au Ghana, la principale concernée, Rebecca Akufo-Addo, l’épouse du président, a clos la polémique ce 13 juillet. Alors que le Parlement ghanéen avait décidé de lui verser un salaire équivalent à celui des membres du gouvernement, elle a finalement rejeté l’offre en bloc. Plus encore, elle a annoncé qu’elle “rembourserait l’intégralité des indemnités reçues” depuis que son mari, le président Akufo-Addo, est arrivé au pouvoir, en 2017 : “Quelque 899 097 cédis (environ 128 000 euros) !”, s’exclame le journal ghanéen Pulse.

Rebecca Akufo-Addo a en fait dû céder face à la polémique. Une semaine plus tôt, l’approbation par les députés du versement sur quatre ans de près de 40 000 euros aux épouses du président et vice-président avait créé l’indignation, alors que le pays traverse une grave crise économique.

“Vous avez perdu la raison”

Depuis plusieurs semaines, la population s’organise autour du hashtag #FixTheCountry (“réparer le pays”) pour protester contre les difficultés économiques, devenues insupportables avec le Covid-19. Ils sont des milliers à défiler dans les rues d’Accra depuis plusieurs semaines.

Le Congrès national démocratique (NDC), principal parti d’opposition, vent debout, s’est adressé directement au chef de l’État dans un communiqué : « Vous avez perdu la raison. Votre gouvernement n’agit pas pour l’ensemble des Ghanéens, mais pour le compte de votre famille. »

Le gouvernement a bien essayé de désamorcer le tollé suscité en évoquant une “meilleure transparence” sur les privilèges inhérents au statut des épouses, ainsi qu’“une question de parité des sexes”, rapporte le journal Daily Graphic. Mais dans ce pays érigé en modèle de démocratie à l’échelle de la région, les mots n’ont pas suffi. Il a fallu des actes.

Source : Courrierinternational

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