Le Balai citoyen a animé une conférence de presse ce mercredi 14 octobre 2020 à Ouagadougou. Les échanges avec les hommes de médias ont porté sur la commémoration du 33e anniversaire de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara, le 15 octobre 1987.
15 octobre 1987-15 octobre 2020. Voilà maintenant 33 ans que l’ancien président du Burkina Faso, le capitaine Thomas Sankara ainsi que 11 de ses compagnons d’infortune ont trouvé la mort. 33 ans après cette tragédie, Le Balai citoyen estime que le dossier sur l’assassinat du père de la Révolution d’août 1984 n’a pas connu une avancée significative au niveau de la justice.
Toutefois, même si des actes tels l’inculpation de plusieurs personnes, la transmission par la France d’une partie des documents déclassifiés en lien avec l’assassinat, l’expertise balistique entre autres ont été posés comme actes par la justice, il exhorte toujours la justice burkinabè, en particulier, le juge d’instruction à plus de célérité pour que justice soit enfin rendue au père de la Révolution d’août 1987.
Ces informations ont été livrées au cours d’une conférence de presse organisée par Le Balai citoyen, ce mercredi 14 octobre 2020 à Ouagadougou. A entendre la porte-parole du mouvement, Eric Kinda, l’espoir qu’ils ont nourri de voir le procès sur l’assassinat du président du CNR s’ouvrir en 2020 est en train de s’amenuiser. « 33 ans, c’est suffisant pour que la lumière soit faite. Que ceux qui ont commis cette forfaiture répondent de leurs actes devant la justice. Que le peuple burkinabè soit soulagé de cette douleur qu’il porte depuis 1987 aux yeux du monde » a martelé M. Kinda.
A la question de savoir quelles sont les activités qui seront menées dans le cadre de la commémoration du 33e anniversaire du président Sankara demain 15 octobre 2020, Le Balai citoyen par la voix de son porte-parole entend organiser des projections vidéo suivies de débats sur l’homme et ses idéaux sans toutefois oublier le rendez-vous de demain au Mémorial pour d’autres activités. Pour ce qui est du « prétendu business » autour du dossier Sankara, Smockey, a réagi ironiquement en ces termes : « Si des gens font du business sur l’affaire Thomas Sankara, c’est très bien. Cela veut dire que ce sont des valeurs sûres que l’homme prônait ». Pour lui, l’idéal serait de continuer à perpétuer les idéaux que le père de la Révolution défendait et de se battre pour que justice lui soit rendue.
Il a été aussi question au cours de cette conférence de presse, de l’institution d’une bourse doctorale Thomas Sankara par le Global partnership network (GPN) ou Réseau de partenariat mondial logé à la prestigieuse Université de Kassel en Allemagne. Aux dires du porte-parole, le GPN cible la recherche, l’enseignement et la formation qui étudient le partenariat mondial pour le développement durable dans les domaines de la coopération au développement, l’économie mondiale et dans la production de croissance.
Clotilde BICABA
