CHU Yalgado Ouédraogo : un gynécologue « dealer »

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Dans ses multiples pérégrinations, Kantigui est tombé sur un cas qui s’apparente à de l’affairisme d’un gynécologue au Centre hospitalier universitaire Yalgado-Ouédraogo.

En accompagnant une femme atteinte de fibrome dans son service, Kantigui a constaté que l’agent de santé a développé des stratégies pour se faire des sous avec ses patientes. Kantigui s’est rendu compte, en effet, que le gynécologue refuse de les prendre en charge à Yalgado. Il préfère les soigner dans une clinique où il passerait ensuite toucher des ristournes.
Après avoir réalisé les différents examens médicaux, la patiente ne sera pas programmée pour l’opération, il simule une panne au bloc opératoire pour la contraindre à aller se soigner dans une clinique. Il ordonne alors à la bonne dame de retourner à la maison, en promettant toutefois de la contacter dès que tout rentrera dans l’ordre.
En cherchant à mieux comprendre comment la situation a évolué, Kantigui s’est vu dire que le bloc n’est toujours pas opérationnel.
Et depuis le mois de juillet 2021 jusqu’à ce jour, le coup de fil du gynécologue se fait toujours attendre. Dans ses tentatives de creuser davantage, on a soufflé à Kantigui qu’aucune panne n’est signalée au bloc.
Du coup, Kantigui s’est entretenu avec des malades venues pour des rendez-vous avec le même gynécologue. C’est ainsi que certaines d’entre elles lui ont expliqué qu’après leurs examens, elles auraient été orientées vers une clinique où il serait passé les opérer.
Pour sauver son malade, Kantigui a été obligé de l’amener en consultation au Centre hospitalier universitaire de Bogodogo où tous les examens médicaux ont été repris, faute de résultats des examens précédents.
Si Kantigui a pu sauver son malade, il n’en demeure pas moins que cette attitude du gynécologue a des conséquences fâcheuses sur certaines patientes. Kantigui salue les efforts consentis dans le domaine médical au Burkina Faso mais interpelle les autorités compétentes afin que les pratiques de ce genre prennent fin.
Source : Sidwaya

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