Le complexe naturel W-Arly-Pendjari (WAP), situé à cheval entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger, a échappé à l’inscription sur la liste des biens en péril du Patrimoine mondial de l’Unesco, malgré la situation sécuritaire très précaire de la région.
Le comité du Patrimoine mondial réuni à Fuzhou en Chine, a suivi les recommandations d’un amendement proposé par l’Afrique du Sud et soutenu par plusieurs pays africains notamment, pour écarter cette inscription.
Des mesures pour lutter contre la menace d’attentats
Une série de mesures ont été prises afin de lutter contre la menace d’attentats, comme l’augmentation des patrouilles de surveillance et de protection sur le complexe, ont argumenté les défenseurs de cet amendement. « La valeur universelle exceptionnelle du bien pourrait être affectée si les mesures sécuritaires actuelles ne sont pas efficaces », prévient toutefois le comité.
Un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien a ainsi été demandé pour 2022 aux trois Etats qui abritent le complexe WAP. Le WAP couvre l’est du Burkina, le sud du Niger et le nord du Bénin, une zone considérée à haut risque d’attaques jihadiste et déconseillée au voyage par la plupart des chancelleries occidentales.
En avril, deux journalistes espagnols et un défenseur irlandais de la faune avaient été tués alors qu’ils suivaient une patrouille de protection de la faune dans le parc d’Arly, dans la partie burkinabè du WAP, selon l’ONG de ce dernier.
En mai 2019, deux touristes français enlevés dans la Pendjari, partie béninoise du WAP, puis emmenés au Burkina Faso voisin, avaient été libérés dix jours plus tard par les forces spéciales françaises. Leur guide avait été tué.
Source : geo.fr