Dans la matinée du lundi 18 juillet 2022 à Ouagadougou, le Premier ministre, Albert Ouédraogo a installé les membres de la commission interministérielle chargée de donner un avis sur la cession des terres du domaine privé immobilier de l’Etat, destinées à la promotion immobilière.
Malgré l’existence des lois et textes qui encadrent le domaine foncier au Burkina Faso, force est de constater que le pays fait face à des crises foncières depuis quelques années.
Le gouvernement de la transition dans sa quête de réponses aux préoccupations des populations, a entrepris des mesures visant à consolider les réformes du foncier urbain et rural.
A cet effet, le Premier ministre a installé dans leurs nouvelles fonctions, 09 personnes venant de départements ministériels divers avec un mandat de 3 ans, renouvelable une fois.
Selon le président de la commission interministérielle, Benjamin Konkobo, c’est un processus qui se veut participatif.
C’est pourquoi, il a appelé à la collaboration et à l’accompagnement de tous les acteurs pour un travail qui sera fait dans la transparence, la rigueur et surtout dans le respect strict des textes qui encadrent l’activité de la promotion immobilière afin de désamorcer ce qui est qualifié dans le pays de «bombe foncière» en opportunité foncière.
Le chef du gouvernement de la transition a fait savoir que de nombreux dysfonctionnements ont été constatés dans le processus de réalisation des projets immobiliers. Il s’agit de la non mise en place de la commission nationale d’agrément prévue par les textes ; des agréments qui sont délivrés uniquement par l’administration alors qu’ils devraient être délivrés après avis de la commission précitée ; des conditions d’obtention d’agrément et d’exercice de l’activité de promotion immobilière très accessibles occasionnant une pléthore de promoteurs sans réelles capacités techniques et financières ; une faiblesse voire une absence de viabilisation des sites de promotion immobilière ; un non-respect des procédures de lotissement ; des superficies démesurées mobilisées par les promoteurs immobiliers pouvant atteindre 700 ha.
Pour faire face à tous ces dysfonctionnements, le Premier ministre a exhorté les acteurs du privé et les membres de la commission a une meilleure organisation et a une synergie d’actions dans la gestion et l’application des textes régissant le secteur foncier tout en privilégiant l’esprit d’équipe dans la collaboration et non les rivalités.
Kiswendsida Myriam OUÉDRAOGO